Les entreprises flamandes et wallonnes ont décidé de prendre les devants en Europe en matière de captage, de stockage et de transport du gaz carbonique (CO₂). Les gouvernements flamand et wallon ont ainsi conclu pour la première fois un accord à ce sujet avec le monde industriel. Dans une déclaration commune, ils se sont engagés à tout mettre en œuvre pour que les investissements nécessaires soient réalisés dans notre pays.
La déclaration a été présentée et signée ce jeudi 6 novembre à Mons, dans la cimenterie Holcim, où du ciment sans carbone sera produit d’ici 2029. Les ministres-présidents de Flandre (Matthias Diependaele) et de Wallonie (Adrien Dolimont) étaient présents, aux côtés des administrateurs délégués de Voka (Frank Beckx) et d’AKT for Wallonia (Frédéric Panier), ainsi que des CEO de 17 entreprises industrielles.
Ces entreprises représentent, ensemble, une part importante des émissions industrielles de CO₂ en Belgique. Il s’agit principalement d’émissions difficiles à réduire provenant des procédés industriels, pour lesquelles le captage et le stockage du carbone (CCS) constituent la solution la plus pertinente pour atteindre la neutralité carbone.
Si ces entreprises poursuivent leurs projets CCS en Flandre et en Wallonie, au moins 7,5 millions de tonnes de CO₂ ne seront plus rejetées dans l’atmosphère.
Le captage, le stockage et le transport du carbone (CCS) formeront une nouvelle chaîne de valeur pour l’industrie. Cela nécessitera des investissements importants et des modèles économiques crédibles.
La Flandre et la Wallonie sont idéalement placées pour jouer un rôle de premier plan en Europe en matière de CCS. Plusieurs projets industriels ont déjà obtenu des financements européens et sont sur le point de prendre une décision d’investissement concernant des projets CCS dans notre pays. Compte tenu de la forte interdépendance des clusters industriels, une décision d’investissement peut en entraîner une autre.
Cette déclaration commune témoigne de la volonté conjointe des milieux politiques et économiques de concrétiser ces investissements et d’ancrer durablement notre industrie dans la région.

