Wallonie picarde

Du hangar wallon à la franchise internationale : l’odyssée BattleKart

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Née d’un projet étudiant en Wallonie, BattleKart est aujourd’hui une entreprise en forte croissance, à la croisée des secteurs du divertissement, de la technologie.
En combinant karting électrique et réalité augmentée, la société a bâti un modèle économique fondé sur la franchise, avec 60 centres en développement dans le monde. Entre innovation technologique, stratégie d’expansion internationale et engagement écoresponsable, BattleKart incarne une nouvelle génération d’acteurs du loisir.

Rencontre avec Sébastien Millecam, CEO de BattleKart
Il y a dix ans, dans les couloirs de la faculté polytechnique de Mons, un jeune ingénieur civil passionné d’informatique et de jeux vidéo défendait un projet original pour son travail de fin d’études. Son ambition ? Fusionner le karting traditionnel avec les codes du jeu vidéo pour créer une expérience de loisir totalement inédite. Ce projet étudiant est devenu BattleKart, une success story belge à rayonnement international.


De l’idée au prototype
« Ce n’était pas mon TFE au départ, c’était une idée que j’ai d’abord présentée dans quelques concours d’entrepreneuriat. Ensuite, j’ai demandé à pouvoir en faire mon travail de fin d’études », raconte Sébastien, fondateur et CEO. En 2013, un premier prototype voit le jour : un kart équipé pour intéragir avec des effets visuels projetés au sol. L’année suivante, le financement est bouclé, et en 2015, BattleKart ouvre son premier centre dans un entrepôt industriel en Wallonie.
Le choix du bâtiment n’a rien d’anodin : il fallait trouver un espace immense sans poteaux, avec parking, permis d’exploitation pour les loisirs et un loyer abordable. « On a eu de la chance, on a trouvé ce bâtiment à un moment où c’était extrêmement compliqué, surtout pour un jeune entrepreneur de 26 ans, sans
CV solide. »

Une expansion mondiale
Aujourd’hui, BattleKart compte 60 centres ouverts ou en développement à travers le monde, de la Belgique à l’Australie, en passant par le Mexique, et bientôt les États-Unis et la Malaisie, pour ne citer que ces pays. Le modèle économique repose sur la franchise. « C’est ce qui nous permet de croître rapidement tout en gardant une maîtrise du concept », explique Sébastien.
L’objectif à long terme est ambitieux : atteindre 2 500 centres dans le monde, en prenant comme référence le marché du bowling.

Un concept technologique et ludique BattleKart ne se contente pas d’être un karting. C’est une plateforme de jeu en réalité augmentée grandeur nature, où les joueurs interagissent avec leur environnement à travers des projections dynamiques et un système de géolocalisation précis. « Notre technologie nous permet d’imaginer une infinité de modes de jeu », précise le fondateur. Dernière innovation en date : le TrackCast, un outil qui permet de projeter des médias (vidéos, images, sons) sur la piste, avec des usages allant de la sécurité routière à la mise en scène artistique.

Une vision durable
Pionnier dans l’âme, Sébastien revendique aussi une conscience écologique très ancrée : « Depuis toujours, on essaie de faire les choses bien, naturellement. Nos karts sont électriques, nos bâtiments sont équipés de panneaux solaires, et on a installé des bornes de recharge pour le personnel. » Même les moindres détails
comptent : les projecteurs s’éteignent automatiquement entre les parties pour économiser de l’énergie. « Être éco responsable, c’est bon pour la planète, mais aussi pour la rentabilité. »

Le défi du recrutement et de la culture d’entreprise
La société emploie aujourd’hui une équipe d’une cinquantaine de personnes, dont une bonne partie travaille sur la R&D. « On garde une ambiance start-up. On recrute des gens qui partagent nos valeurs et qu’on peut faire grandir avec nous. » BattleKart se distingue par une culture d’entreprise forte, où les collaborateurs peuvent jouer librement, expérimenter, et surtout ressentir les effets concrets de leur travail. « C’est gratifiant pour un développeur de voir son code s’animer sur
une piste. »


Accessibilité et mission sociale
Au cœur du projet, une mission claire : rendre l’expérience BattleKart accessible au plus grand nombre. « Plutôt que d’augmenter nos prix, on les a baissés cette année, de 20 à 19,50 € », explique Sébastien. « On pense que c’est un choix rentable à long terme, parce qu’un produit accessible attire plus de monde, renforce la notoriété et motive les équipes. »

Une stratégie mondiale, mais locale
Pour renforcer sa présence à l’international, BattleKart mise sur l’ouverture de bureaux à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Allemagne. « Il faut être proche du terrain pour adapter la communication, soutenir les franchisés et mieux comprendre les marchés locaux. » Ce pragmatisme va de pair avec une
rigueur technologique : le système anti collision par exemple, continuellement amélioré, assure une sécurité optimale et une expérience fluide.

Un avenir encore à construire
BattleKart, c’est plus qu’un jeu. C’est un écosystème innovant en pleine expansion, nourri par la passion, la technologie, l’expérience client… et une vision claire. Sebastien Millecam le résume simplement : « On veut partager l’expérience BattleKart avec le plus grand nombre. C’est notre mission, notre boussole. »

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