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Coopeos a déjà installé plus de 50 chaufferies alimentées par des plaquettes de bois

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L'équipe de la coopérative accompagne des entreprises, communes, écoles, maisons de repos, hôpitaux, centres d’hébergement et belges dans leur transition énergétique en remplaçant le gaz et le mazout par une énergie locale issue de déchets verts. (Photo Coopeos)

Créée il y a 10 ans, la coopérative namuroise Coopeos chauffe collectivités et entreprises grâce aux déchets verts. Cette solution locale, à coût maîtrisé et bas carbone, fait ses preuves à un moment où le gouvernement fédéral annonce l’augmentation des accises sur le gaz et que la Wallonie cherche à sortir du mazout.

Hier, Coopeos a inauguré la chaufferie du SparkOh! qui couvrira 95 % des besoins du Science Center basé à Frameries. C’est la dernière en date d’une série de 56 chaufferies installées en Wallonie et à Bruxelles en une décennie.

Cette pionnière dans le secteur du bois-énergie permet ainsi de substituer chaque année l’équivalent de 3 millions de litres de mazout par une chaleur durable et neutre en CO². Elle accompagne des communes, écoles, maisons de repos, hôpitaux, centres d’hébergement et entreprises belges dans leur transition énergétique en remplaçant le gaz et le mazout par une énergie locale issue de déchets verts.

Coopeos valorise ainsi les déchets verts en plaquettes de bois utilisables dans les chaufferies.
Les haies taillées, arbres élagués et branches déposées dans les recyparcs représentent aujourd’hui un coût important pour les communes. Coopeos en a fait une ressource. À partir d’un déchet peu valorisé, la coopérative produit un combustible de qualité: les plaquettes de bois, obtenues après extraction de la partie ligneuse, broyage, séchage et criblage.

Une énergie locale et durable

« La récente annonce de l’augmentation des accises sur le gaz par le gouvernement fédéral nous prouve encore combien il est instable de recourir aux énergies fossiles » explique Caroline Lambin, administratrice de Coopeos. « Les ressources sont limitées et les prix fluctuent. Ce sont des énergies du passé. Il faut trouver des solutions. Notre mission, c’est d’aider les gros ​ consommateurs d’énergie comme les collectivités dans ce domaine. Maîtriser toute la filière est essentiel, car c’est ce qui garantit une énergie locale, durable et accessible. »

Le business model fonctionne incontestablement avec un tel bilan en dix ans, sans compter les 330 citoyens coopérateurs, les 23 personnes dans l’équipe et les 9.000 personnes sensibilisées.

Un service chaleur bois tout compris

Coopeos ne se limite pas à installer des chaudières chez ses clients. Elle assemble les chaudières sur son site de Fernelmont. Elle propose un service « tout compris » ​ : étude, installation mais aussi gestion complète pendant 5 à 15 ans (comprenant maintenance, entretien, dépannage avec garde 24 h/24, télégestion à distance et approvisionnement en bois).

Pour certains projets, comme la chaufferie du SparkOh!, Coopeos propose également un tiers-financement citoyen, permettant aux citoyens d’investir directement dans la chaufferie et de bénéficier d’un retour financier. Au total, ce sont plus de 1,5 million d’euros qui ont été investi par les citoyens en 10 années.

Pédagogie et sensibilisation à la transition

Chaque installation s’accompagne d’un volet pédagogique: animations dans les écoles, actions auprès des citoyens ou du personnel, ateliers sur la transition énergétique et sociale. Chaque chaufferie devient ainsi un lieu d’apprentissage et de mobilisation.

Coopeos ne manque pas d’ambitions.
Grâce à ses B-Cube (des chaufferies bois en containers standardisés), la coopérative est capable de réduire fortement le coût et la durée des chantiers, ouvrant de nouvelles opportunités, notamment sur d’autres territoires (comme la France ou la Flandre).
Les réseaux de chaleur, notamment urbains, constituent une autre opportunité. Il s’agit de placer des chaufferies centralisées pour des quartiers durables existants, comme Coopeos l’a déjà fait à Genappe. ​

« Notre objectif n’est pas de devenir une grande entreprise, mais d’augmenter notre impact et de déployer notre modèle là où il apporte une vraie valeur, à travers une stratégie d’essaimage et de partenariats » conclut Caroline Lambin.

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Publication par communiqué de presse.
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