Les Cafés Storme s’associent avec les Vins Brunin-Guillier et la Maison D’hondt pour créer une expérience unique. Explications avec François Storme !

D’où est née l’idée d’associer l’univers du cigare à celui du café ?
L’idée s’est imposée naturellement. Chez Storme, nous réalisons déjà beaucoup de cafés sur mesure, avec des tests, des échantillons et des ajustements selon les attentes des clients. Lorsque Julien des Vins Brunin-Guillier et Benjamin de la Maison D’hondt nous ont parlé d’une expérience mêlant dégustation de cigares et de cafés, nous avons tout de suite vu l’occasion de créer quelque chose d’unique.
Comment s’est organisée cette collaboration entre vos trois maisons ?
Les Vins Brunin-Guillier distribuaient déjà les cigares de la Maison D’hondt dans leur magasin de Gaurain Ramecroix, et comme je connais bien Julien Brunin et sa famille, l’idée d’une collaboration est venue naturellement. Dans leur équipe, Maxime Roland — ancien torréfacteur chez Colruyt — a joué un rôle clé en faisant le lien technique entre nos métiers. Ensemble, nous avons pu imaginer un café qui ferait véritablement écho aux origines du cigare, avec des profils venus du Nicaragua, de Cuba ou encore du Costa Rica.
Trois cafés issus de ces terroirs ont été créés. Quel a été le processus ? Nous avons travaillé main dans la main sur les premières torréfactions échantillonnaires. Benjamin a apporté toute sa connaissance du cigare, de ses arômes et de ses intensités, et cela nous a guidés pour affiner notre approche. Nous avons décidé de pousser légèrement la torréfaction afin de donner au café une structure aromatique capable de dialoguer avec la puissance d’un module. Très vite, le résultat s’est imposé : le café devait pouvoir se déguster comme le pendant naturel du cigare auquel il est associé.
L’expérience va même plus loin dans le salon de cigares…
Oui, les visiteurs pourront déguster directement ces cafés sur place. L’idée est de créer un moment complet, cohérent, où le café n’est pas un simple accompagnement, mais une extension sensorielle du cigare.
Ce travail sur mesure est-il une première pour Storme ?
Pas du tout. Nous faisons régulièrement du “travail à façon”. Nous avons torréfié pour un Mouscronnois au Burundi, travaillé sur un projet d’importation pour une entrepreneuse congolaise…
Ce qui nous anime, c’est la découverte des cultures, la création, et surtout l’accompagnement du client dans ses envies. Cette collaboration à trois en est l’illustration parfaite.
Parlons à présent de Mercure Services : un levier stratégique pour transformer et structurer Storme. L’intégration de Mercure Services marque un tournant pour les Cafés Storme. Pourquoi cette évolution ? Nicolas Storme : En rejoignant l’entreprise en 2019, nous avons souhaité clarifier le positionnement et structurer la gouvernance. Mercure Services propose des solutions café sur mesure, du petit bureau à la grande entreprise, en passant par l’horeca et même les administrations. Cette activité est parfaitement complémentaire à la torréfaction gérée par François.
Quel avantage concret apporte cette nouvelle organisation ?
François Storme : Maîtriser la filière dans son ensemble. On a beau proposer un café d’excellente qualité, si derrière la machine est mal calibrée ou si le personnel n’est pas formé, l’expérience finale s’effondre. Avec Mercure Services, on contrôle les machines, la maintenance, l’approvisionnement, le suivi technique… Cela change tout.
Cette intégration a-t-elle transformé la qualité du service ?
Nicolas Storme : Cette intégration a surtout fait évoluer les services proposés. Avec Mercure Services, nous pouvons être réactifs en moins de 48 heures voire 24 heures lors de certaines périodes. Nous avons augmenté le degré d’exigence afin d’avoir un service café irréprochable.
La maintenance semble être un pilier important de votre stratégie.
Nicolas Storme : Absolument. Le café est un produit critique : en entreprise comme en collectivité, une machine en panne se remarque immédiatement. Notre département technique est proactif, ce qui limite les arrêts et renforce la satisfaction client. De plus, une bonne programmation de celle-ci permet une tasse parfaite.
Cette évolution a également conduit à revoir votre slogan…
François Storme : Oui, nous en sommes très fiers : « Ensemble pour la tasse parfaite ». Ce slogan reflète précisément notre vision : la qualité du café n’est plus seulement dans le grain, mais dans la chaîne complète qui mène jusqu’à la tasse.
Finalement, avec Mercure Services, Storme a élargi son périmètre d’activité bien au-delà de la torréfaction…
Nicolas Storme : Exactement. C’est une diversification commerciale majeure, mais aussi une clarification stratégique. Nous restons torréfacteurs artisans, mais nous devenons aussi partenaires techniques, formateurs et accompagnateurs. C’est cette complémentarité qui fait aujourd’hui notre force.






