Une reconversion professionnelle. Tout quitter et recommencer à zéro : qui n’en a jamais rêvé ? De l’idée à la réalité, d’audacieux entrepreneurs ont osé sauter le pas. Ni la stabilité d’un emploi, ni un salaire enviable ne sont parvenus à réfréner leur envie de vivre un autre quotidien. La CCI est partie à leur rencontre. Découvrez leur projet et leurs motivations…
Après avoir quitté sa carrière de commercial, Thierry Stramare partage sa passion pour les produits italiens dans sa boutique d’Hermalle-sous-Huy, le vendredi, le samedi et sur rendez-vous.
- Comment est née l’envie de cette reconversion ? : « Ma famille est originaire d’un petit village de la province de Trevise, haut lieu du prosecco. Ma femme vient du Frioul. Depuis notre enfance, nous allons en vacances en Italie. Nous nous rendons régulièrement dans deux régions que nous affectionnons particulièrement, la Vénétie et le Frioul Vénétie Julienne, de la mer à la montagne.»
- Le déclic : « Chaque fois que je revenais de vacances en Italie, je ramenais des vins et d’autres produits. Je les faisais découvrir à la famille et aux amis. De fil en aiguille, j’ai eu le déclic, l’envie de me consacrer à quelque chose que j’aime. Je me suis lancé dans l’import de produits italiens. D’abord petit à petit, et puis totalement en 2018.»
- Une prise de risque importante ? : « C’est toujours une prise de risque, il faut savoir gérer son capital propre correctement. Pendant la crise du Covid, par exemple, nous étions fermés.»
- Votre quotidien professionnel avant : « J’ai effectué des études de mécanicien automobile, mais je n’ai jamais aimé ce domaine. Je me suis tourné vers les contacts sociaux, le commercial. Un jour, j’en ai eu assez de la façon dont j’étais traité et j’ai quitté ce travail.»
- Votre quotidien professionnel aujourd’hui : « J’évolue au fil des rencontres, des recommandations. Membre de la CCI et de la Chambre de commerce belgo-italienne, je suis reconnu comme importateur de vrais produits italiens. Ma passion consiste à faire découvrir des cépages méconnus, voire inconnus ici, à des passionnés de vins de qualité et à prix raisonnables. Mon premier choix est la qualité. J’achète aussi le savoir, la culture de la vigne, le travail des vendanges et l’élevage du vin. Les producteurs avec lesquels je collabore travaillent en famille, depuis plusieurs générations, dans le respect de la terre, de la culture raisonnée ou bio. Ces petits producteurs participent à des concours et remportent des médailles. Nous avons dans notre gamme le meilleur sauvignon du monde 2020. Nous avons également des produits d’épicerie fine. Des produits de Toscane se sont récemment ajoutés à notre assortiment, comme l’huile d’olive, des produits à base de marrons et le célèbre Chianti.»
- Qu’avez-vous gagné dans cette aventure ? : « Le respect de moi-même et la liberté totale de mes choix et de mes décisions. En revanche, cela amène un stress. Mais je me trouve beaucoup plus épanoui depuis que je suis indépendant.»
- Des regrets ? : « Aucun.»
- Le secret d’une reconversion réussie : « Le plaisir de faire ce qu’on aime.»