Wallonie

Les entreprises wallonnes alertent sur l’impact économique des grèves prolongées

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Des travailleurs et travailleuses resteront les bras croisés, pénalisant de nombreuses entreprises. (Photo Arc Nova Studio / Pixabay)

Du lundi 24 au mercredi 26 novembre, notre pays connaîtra trois jours de grève consécutifs, dont une grève générale. AKT, la fédération des entreprises wallonnes, tire le signal d’alarme : une interruption aussi longue pèsera lourd sur l’économie de notre région et enverra un signal négatif aux investisseurs internationaux. Nous comprenons que les réformes en cours soient difficiles. Mais, dans une période fragile où la Wallonie souffre déjà d’une réputation de « championne des grèves », la multiplication des conflits sociaux porte atteinte à l’attractivité économique de notre région.

100 millions de pertes / jour

Chaque jour de grève représente environ 100 millions d’euros de pertes pour l’économie wallonne. Sur trois jours, l’impact sera sérieux pour les secteurs qui travaillent en flux tendus et doivent honorer leurs engagements commerciaux. Et dans un contexte où les investisseurs suivent le climat social de près, répéter ou prolonger les blocages entame la confiance et l’attractivité du territoire.

Nous savons que les mesures rendues nécessaires par la situation budgétaire des pouvoirs publics créent des inquiétudes. Les décisions qui sont prises touchent les travailleurs, les familles et les entreprises. Personne n’est épargné.

Mais trois jours d’arrêt consécutifs ne régleront pas ces difficultés. Ils compliquent la vie de celles et ceux qui se déplacent, produisent, soignent ou enseignent, et affaiblissent l’activité dont dépend le financement des services publics.

La réalité est simple : si nous voulons de meilleures finances publiques, de meilleurs services et davantage de marge pour améliorer le quotidien, il faut que notre économie tourne. Une économie active génère des emplois, des recettes et des moyens pour les communes, les écoles et les hôpitaux.

Nous respectons les organisations syndicales et nous savons que les inquiétudes sont réelles.

Mais nous le disons clairement : trois jours de grève ne créeront aucune solution. Nous avons besoin d’un climat où chacun – syndicats, travailleurs, entreprises – peut contribuer à des réponses concrètes.

De vrais leviers

C’est pour cela que nous appelons à revenir aux vrais leviers : mieux accompagner vers l’emploi, réduire les coûts de l’énergie, simplifier les démarches, accélérer les permis. Ce sont des chantiers concrets sur lesquels nous pouvons avancer ensemble : entreprises, syndicats, pouvoirs publics.

« Nous comprenons les inquiétudes » explique Frédéric Panier, CEO d’AKT. « Mais face à trois jours de grève consécutifs, nous tirons un signal d’alarme sur les conséquences pour notre économie : un seul jour coûte déjà près de 100 millions d’euros à la Wallonie et des activités entières se retrouvent en difficulté. Nous ne ferons pas avancer notre région en la mettant à l’arrêt : on y arrivera seulement en avançant ensemble. »  

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Directrice de la Communication (AKT for Wallonia)
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