Malgré les turbulences géopolitiques et économiques, des entreprises wallonnes continuent à briller à l’international. Certaines démarrent, d’autres confirment leur ancrage. Quels marchés et canaux privilégier ? Comment structurer une stratégie export ? Quelles recettes appliquer ? Inspirez-vous avec notre galerie de portraits d’entreprises. Aujourd’hui, rencontre avec Grégory Van Loock, administrateur délégué de la société Unikpools.
Pouvez-vous présenter brièvement votre entreprise ?
« Unikpools est une entreprise spécialisée dans l’installation de planchers de piscines mobiles adaptées aux résidences privées, hôtels et espaces publics. »
Depuis combien de temps votre entreprise est-elle active à l’international ?
« Depuis 2014. »
Quels produits exportez-vous ?
« Nous exportons le système de fond de piscine sur mesure, conçu pour transformer une piscine en surface multifonctionnelle (terrasse, pataugeoire…), préassemblé dans notre atelier. »
Quels sont vos principaux marchés d’exportation aujourd’hui ?
« L’Europe, ainsi que le Moyen-Orient où nous collaborons sur des projets résidentiels et hôteliers haut de gamme et des yachts. »
Quels sont vos objectifs à l’international ?
« Notre objectif est de renforcer notre présence auprès des prescripteurs (architectes, designers, chantiers navals) et de développer des partenariats solides afin d’assurer un accompagnement technique et un service après-vente irréprochable. »
Quel impact a la situation internationale sur votre stratégie en la matière ?
« La situation internationale nous pousse à adapter en permanence notre stratégie. Nous privilégions une approche flexible : anticipation des délais d’approvisionnement, optimisation de la production en Belgique et collaboration étroite avec des transitaires expérimentés. Cette agilité nous permet de sécuriser nos projets et de garantir qualité et fiabilité. »
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous tourner vers l’exportation ?
« La demande et le fort pouvoir d’achat de certaines régions pour notre produit. »
Par quoi avez-vous commencé ?
« Tout a commencé lorsqu’un ami nous a demandé de lui réaliser un fond de piscine mobile à Bruxelles. A l’époque, je m’occupais du département aquatique pour les spectacles de Franco Dragone. »
Quelles ressources internes avez-vous mobilisées pour développer l’export ?
« Le développement à l’export s’est construit principalement par nos propres moyens. Nous avons appris en interne et développé progressivement nos compétences grâce à l’expérience du terrain. »
Avez-vous bénéficié d’un accompagnement spécifique ?
« Nous avons participé à plusieurs séminaires organisés par l’Awex et par AKT – CCI LVN. Ils nous ont permis d’affiner notre stratégie et de mieux comprendre certains enjeux spécifiques. »
Quel est le principal obstacle rencontré dans votre démarche d’exportation ?
« Le principal obstacle, toujours d’actualité, est la couverture de risque de non-paiement. »
Comment l’avez-vous surmonté ?
« Nous cherchons encore activement des solutions dans ce domaine. »
Qu’avez-vous appris en vous lançant à l’international ?
« Nous avons surtout appris l’importance de la préparation et de l’anticipation. Chaque marché a ses spécificités culturelles, administratives et logistiques. Il est essentiel de bien les comprendre avant de s’y engager. Nous avons également découvert que la confiance et la transparence dans les relations avec les partenaires locaux sont des clés de réussite à long terme. »
Quelles erreurs éviteriez-vous si c’était à refaire ?
« Nous éviterions de nous lancer trop vite sans avoir clarifié certains aspects contractuels et logistiques. Nous prenons davantage de temps pour sélectionner et valider les bons partenaires et établir un cadre solide en matière de protection de nos projets et de notre image de marque. »
Quels conseils donneriez-vous à une PME qui souhaite exporter pour la première fois ?
« Eviter de se lancer précipitamment sans avoir clarifié tous les aspects contractuels et logistiques et ne pas céder à la pression des chiffres. »