Malgré les turbulences géopolitiques et économiques, des entreprises wallonnes continuent à briller à l’international. Certaines démarrent, d’autres confirment leur ancrage. Quels marchés et canaux privilégier ? Comment structurer une stratégie export ? Quelles recettes appliquer ? Inspirez-vous avec notre galerie de portraits d’entreprises. Aujourd’hui, rencontre avec Benoît Ligot, cofondateur et co-CEO de BellaVie.
Pouvez-vous présenter brièvement votre entreprise ?
« Avec mon associé, Olivier Raimond, nous avons créé le laboratoire BellaVie en 2018. Après 25 ans d’expérience dans le domaine de la santé, en scientifiques passionnés, nous avons entrepris de développer une gamme innovante de compléments alimentaires 100 % belges. Nos produits sont destinés à des problèmes de santé tels que le système immunitaire, le stress, le cholestérol, la glycémie, le surpoids, les allergies chez l’enfant. »
Depuis combien de temps votre entreprise est-elle active à l’international ?
« Dès 2018, nous avons commencé à développer les ventes à l’international. Aujourd’hui, nous avons signé des contrats avec 30 pays où nous serons dès 2026. Nous vendons actuellement dans 18 pays dans le monde. Ce nombre augmente chaque année. Nous réalisons 95 % de notre chiffre d’affaires à l’export. »
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous tourner vers l’exportation ?
« La Belgique est un trop petit marché, très mature. »
Quelle expérience de l’export aviez-vous ?
« J’ai travaillé dans le secteur des start-ups biomédicales comme ZenTech à Liège. J’ai développé LaCar pendant 10 ans. Pendant plus de 15 ans, j’ai fait de la consultance pour la Région wallonne, l’Awex et la Communauté européenne en matière de business développement à l’international. »
Avez-vous recours à des partenaires locaux dans les pays cibles ?
« Notre équipe est composée de spécialistes pour chaque région du monde afin d’assurer le meilleur suivi possible. Nous travaillons avec des distributeurs chargés de vendre nos produits dans leur pays. Nous assistons notre partenaire de A à Z en assurant un suivi complet et en allouant les ressources nécessaires pour permettre l’introduction de notre produit sur son marché. L’enregistrement des compléments alimentaires peut prendre plusieurs années. Nous fournissons nos outils marketing pour permettre à notre partenaire d’être efficace sur son marché le plus rapidement possible. »
L’e-commerce joue-t-il un rôle dans votre stratégie d’exportation ?
« Un rôle essentiel. Tous nos produits sont vendus en ligne sur notre site et dans les pharmacies en ligne. Nous sommes présents sur plusieurs plateformes. »
Quel est le principal obstacle rencontré dans votre démarche d’exportation ?
« L’Europe est la région la plus facile pour enregistrer les produits, mais pas pour entrer dans le marché. Hors Europe, cela se fait pays par pays. C’est assez compliqué et long. Cela peut durer entre 6 mois et 3-4 ans pour obtenir l’autorisation. C’est un obstacle énorme. »
Comment l’avez-vous surmonté ?
« Nous avons établi un plan de développement afin d’avoir des pays autorisés à court terme, à moyen terme et à long terme. »
Quels sont vos principaux marchés d’exportation aujourd’hui ?
« Nous vendons en Amérique centrale, en Afrique du Nord, en Afrique francophone, en Europe. Pour l’instant, notre plus gros marché, c’est le Moyen-Orient. Nous développons fortement l’Amérique latine où nous avons signé des contrats. »
En explorez-vous d’autres ?
« Je viens de signer des contrats en Asie du Sud-Est, Thaïlande, Vietnam et Philippines. Je connais très bien ces pays depuis 20 ans de par mes précédentes fonctions. »
En quoi votre expérience à l’international vous a-t-elle servi ?
« On savait dès le départ, en développant les produits, où on allait aller et comment le produit doit être pour être en conformité. »
Quels conseils donneriez-vos à une PME qui souhaite exporter pour la première fois ?
« Avoir, dès le départ, une stratégie claire au niveau business et développement commercial. »